Trois skylines incontournables pour des city trips mémorables : Tokyo, San Francisco et Singapour

Vous avez probablement en tête les photographies de ces ouvriers andins prenant leur casse-croûte sur une planche au-dessus du vide. C’est à eux que nous devons la réalisation des skyscrapers. Les gratte-ciels sculptent la nouvelle ligne d’horizon. Ils se dressent fièrement et témoignent de l’esprit des lieux, de leur temps et des avancées technologiques. Bien souvent, ils représentent de véritables prouesses architectoniques de la part de leurs concepteurs. Prendre de la hauteur permet de mieux cerner les contours d’une ville, de se repérer et de définir ses infrastructures. Pour ma part, je dirais que c’est ainsi qu’il faudrait aborder une métropole, en la surplombant. Puis viendrait le temps de la parcourir en transport et enfin d’arpenter certains de ses quartiers à pied. Dans une précédente chronique, je vous ai dessiné la silhouette urbaine des villes de Chicago et Hong Kong. 

Cette fois-ci, j’ai choisi de vous raconter le skyline de villes aux noms évocateurs : Tokyo, San Francisco ou Singapour. 

Grâce aux baies panoramiques et au sol en verre, vous serez plongés dans la vie tokyoïte nocturne.Vous verrez combien le quartier de Ginza est extravagant avec ses enseignes de luxe. Pourtant le bâtiment en soi mérite aussi qu’on s’y attarde. Afin de planter le décor, voici quelques chiffres époustouflants qui traduisent la démesure. D’une part, la tour mesure 634 m de haut ce qui est symbolique au Japon.! A présent, si je vous disais 2523? Ce sont les marches que vous devriez gravir en l’absence d’ascenseurs ! 36 000, vous aurez deviné qu’il est question des tonnes que pèse Tokyo Tree, ce qui équivaut à 200 jumbo jets!  

Située dans le quartier de Minato, cette tour dont la construction remonte à 1958 est directement inspirée par la Dame de Fer. Suivant que vous la visitez en hiver ou en été, elle est illuminée respectivement en orange ou en blanc. Du haut de son antenne, la chaîne nationale NHK émet sur un rayon de plus de 150 km à la ronde. Ce qui rend cette tour unique est formé pour les circonstances de sa genèse. Le Japon au sortir de la guerre souhaite tourner la page et se lance des défis architectoniques. Le projet est confié à un architecte au fait des contraintes antisismiques. Le saviez-vous? Elle peut résister à des vents de 220 km/h! 

Quel ne fut pas mon étonnement face à cette construction signée Kenzo Tange sise dans le quartier de Shinjuku. La mairie de Tokyo passe pour être la plus grande mairie au monde avec ses deux tours jumelles qui ne sont pas sans rappeler Notre-Dame. Elle a constitué le  plus haut bâtiment jusqu’à ce qu’il soit détrôné en 2006 comporte un atout indéniable. En effet, on peut apercevoir Fujisan autrement dit le Mont Fuji du haut de ses observatoires perchés au 45ème étage. Et puis l’accès à ces vues imbattables est gratuit, ne vous en privez pas!  

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Cet ouvrage d’art qui mesure plus de 2000 m de long a son petit frère à Lisbonne. Le saviez-vous? Les San Franciscains ne manquent pas d’humour lorsqu’ils parlent du brouillard qui enveloppe la ville. Ainsi pour dire que le ciel est dégagé, ils ont inventé un code: Karl is out. Eh bien, c’est un de ces jours sans brume que vous choisirez pour vous rendre au Golden Gate Overlook et je parie que vous “mitraillerez” avec votre smartphone tant la vue parallèle au pont est idéale. 

Il a été édifié dans les années 30 pour rendre hommage aux pompiers. Il offre une vue imprenable sur la ville et sa baie grâce à une terrasse panoramique. Ainsi vous pourrez contempler à la fois le Golden Bridge et la célébrissime île d’Alcatraz. Il serait dommage de passer à côté des fresques murales présentes dans ce joyau de l’Art Déco. Ce sont au total 26 artistes qui se sont relayés ici. Le bâtiment montre en effet des fresques sociales traitant pour la plupart du thème de la Grande Dépression. Des muralistes tels que Frida Kahlo et Diego Rivera ont ici laissé leur empreinte, à vous de les repérer.   

Ce furent les conquistadors espagnols qui filèrent cette métaphore et le point de vue autrefois prisé par les Indiens n’a rien à voir avec la série éponyme. De nos jours, les collines attirent  les randonneurs, toutefois on vient également y promener son chien. Il est vrai que la vue sur la baie est imprenable au lever comme au coucher du soleil. La plupart des bâtiments emblématiques san franciscains peuvent s’observer depuis ce spot et, au loin, vous distinguerez même l'Océan Pacifique.  

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La Cité-État qui appartient au Commonwealth jouit d’une grande stabilité. Lors des  dernières décennies, son architecture s’est métamorphosée. A côté de l'Hôtel Raffles emblématique de l’époque coloniale britannique et des maisons malaisiennes, des bâtiments hybrides sont sortis de terre. Ils reprennent les codes des constructions vernaculaires en y intégrant les nouvelles techniques. L’une des têtes de file de ce renouveau a été l’architecte australien Kerry Hill.

Qui n’a pas rêvé devant les photographies de l’hôtel Marina Bay? En effet, vous connaissez la silhouette de cet hôtel de luxe avec sa planche de surf posée sur son toit. Vous savez très bien qu’une piscine à débordement vient le coiffer. Ce que vous ignorez en revanche, c’est qu’en s’acquittant d’un droit d’entrée, vous pourrez jouir de sa vue imbattable. Du haut du 57e étage, vous aurez même le loisir de siroter un cocktail au bord de la piscine faute de vous baigner! 

Le plus bluffant ce sont ces passerelles suspendues qui relient les 18 super arbres qui forment cette forêt artificielle. La déambulation est époustouflante d’autant que certains spécimens avoisinent les 50 m de haut. Ils sont magnifiquement illuminés et font partie intégrante du skyline de Singapour. Par ailleurs, ils fournissent de l’ombre et de la fraîcheur et recèlent de nombreuses plantes tropicales. La ville abritait déjà un jardin botanique, elle a parié sur une cité-jardin. Parallèlement des serres tropicales ont été aménagées à l’image de Cloud Forest, profitez-en pour vous y arrêter.  

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Auteur : Gretel Tamalet
Crédits Photo : Louie Martinez, Maarten van den Heuvel, Bambi Corro, Duy Nguyen - Unsplash