Les bons plans de Paris

Paris, capitale des arts, haut-lieu de la gastronomie, Mecque de la mode et du luxe… Les superlatifs ne manquent pas pour décrire cette destination envoûtante dont vous tomberez sous le charme.

• La Tour Eiffel peinte en rouge en son début
• Les pyramides et la pyramide inversée
• Les Champs-Élysées et ses drugstores
• L’Opéra Garnier et ses petits rats
• Les berges de la Seine pour les bouquinistes
• Le Panthéon et ses grands hommes et femmes
• Les Invalides, l’hôpital de Napoléon
• Le Trocadéro pour son esplanade
• Le Jardin du Luxembourg ou plutôt le Luco
• Les Tuileries et la Grande Roue
• Le Palais Royal ou la cour des miracles
• La rue Mouffetard et sa sorcière
• Le Louvre, ancienne résidence royale
• Le musée d’Orsay qui fut une gare
• La Fondation Vuitton, un paquebot futuriste

Comment aborder la métropole, s’y orienter ou la parcourir ? Je vous propose de la surplomber et votre regard s’arrêtera sur les toits des palais, les percées du Baron Haussmann et les bras de Seine. A cette occasion vous réaliserez combien la capitale s’est construite sur des collines : Butte aux Cailles, Montagne sainte Geneviève, Montorgueil…

Rien de surprenant à ce que la musicienne Keren Ann ait choisi de tourner son clip « Ailleurs » précisément dans ce lieu insoupçonné. Si vous pénétrez dans un monde naturel et percevez le chant fluté des mésanges bleues, c’est que le lieu a été végétalisé et piétonnisé. Bientôt vous remarquez les vestiges de la ligne de chemin de fer ; elle relia Bastille à l’Est parisien jusque dans les années 60. Chemin faisant vous traversez le jardin de Reuilly au moyen d’un pont suspendu, puis vous croisez le square Charles Péguy avec ses magnolias. Enfin vous empruntez le Viaduc des Arts qui abrite 70 arcades. S’y côtoient boutiques d’art et de décoration. Autant dire que la balade est dépaysante et propice à la méditation...

Il souffle un vent nouveau sur la rive droite. Le premier arrondissement semble revitalisé entre la Bourse de Commerce convertie en musée d’art contemporain, La Samaritaine qui s’offre une cure de jouvence, la Poste du Louvre qui trouve une nouvelle affectation, le Forum des Halles et sa canopée…

Le grand magasin parisien de la rive droite a rouvert ses portes et l’émerveillement se lit sur les visages des regardeurs. Aussi bien l’escalier monumental que les fresques ou la verrière ont été fidèlement restaurés renouant avec les modèles de l’Art Nouveau et de l’Art déco.

Avant de nous intéresser à l’histoire de cette enseigne, savez-vous pourquoi elle est nommée ainsi ? La Samaritaine tient son nom d’une pompe qui alimentait en eau le quartier du Louvre. Fruit de l’union d’Ernest Cognacq, un calicot et Marie-Louise Jaÿ, première vendeuse en confection au Bon Marché, le grand magasin connait une rapide expansion. La conduite des affaires est paternaliste et après la mort du fondateur, ce sont des héritiers diplômés de HEC qui prennent les rênes de l’entreprise familiale. Bientôt la Samaritaine dépasse ses concurrents par sa surface et s’appuie sur des slogans tels que « On trouve de tout à la Samaritaine ». Malheureusement la fin des 30 glorieuses aura raison de la fièvre consumériste et même l’emballage du Pont Neuf par Christo ne fera pas revenir les clients. Peu à peu le grand magasin recentre ses activités sur la mode mais est repris par le groupe LVMH en 2001 mais finalement ferme ses portes en 2005.

En quoi la restauration est-elle particulièrement réussie ? Par-dessus tout le grand escalier a été parfaitement restitué. A cet effet, on a conservé les 270 marches de chêne qui le constituait. Il aura fallu pas moins de 16 000 feuilles d’or pour redonner à la ferronnerie son lustre perdu. Les décorations en lave émaillée signées Jourdain ont repris leur place. Au terme de cet escalier vous tomberez nez à nez avec des fresques aux couleurs fondues éclairées par une verrière zénithale, un pur enchantement. Quant aux façades, elles portent le nom des rayons d’antan. Aussi peut-on lire : Amazone ou Chasse. Une fois franchi le parvis aménagé devant les portes, en se dirigeant vers la rue de Rivoli, on ne peut manquer de remarquer la grande façade qui contraste par sa modernité avec ses panneaux de verre ondulé, une réalisation des architectes japonais Nishizawa et Sejima.

NB : ne manquez pas le café installé au dernier étage et prolongez votre contemplation

Vous connaissez sa coupole et sa colonne à mi-distance entre le Forum des Halles et le siège de la Banque de France. François Pinaut en a fait un lieu d’exposition afin de partager sa collection d’art contemporain avec le public. Il possède en effet un ensemble d’œuvres considérable provenant de 350 artistes : des sculptures monumentales, des vidéos, des œuvres sonores, un fond photographique… Cette collection s’adresse aux néophytes comme aux amateurs et fait la part belle aux artistes émergents. Pour ce faire, le capitaine d’industrie a choisi un lieu emblématique du patrimoine parisien. Il a confié la rénovation au concepteur Tadao Ando, à l’architecte en chef des monuments historiques Pierre-Antoine Gatier et à l’agence NeM. Au terme de 3 années de travaux, l’ancienne halle au blé dont on a conservé la colonne du 15ème siècle et la coupole s’est enrichi d’une enceinte interne qui laisse toujours à voir la fresque. L’architecte japonais a d’ailleurs défini la vocation de ce lieu comme « un dialogue tendu et plus subtil entre le nouveau et l’ancien ». A l’intérieur de l’enveloppe de béton haute de 9 mètres sont exposées des œuvres et un couloir circulaire extérieur, un escalier et une galerie mènent vers les salles d’exposition. De ce promenoir la vue sur la coupole est époustouflante à la fois sur la fresque ou la coupole mais gare aux pigeons !

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